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“813”
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mont. Elle est venue trois fois déjà… Encore aujourd’hui…

Il ajouta en plaisantant :

— Je crois bien qu’on flirte un peu… C’est comme Son Altesse le prince Sernine et Mme Kesselbach… il paraît qu’il lui fait des yeux !… ce sacré Lupin !…

M. Lenormand ne répondit pas. On sentait que tous ces détails, dont il ne paraissait pas faire état, s’enregistraient au plus profond de sa mémoire, pour l’instant où il lui faudrait en tirer les conclusions logiques.

Il alluma un cigare, le mâchonna sans le fumer, le ralluma et le laissa tomber.

Il posa encore deux ou trois questions, puis, tout habillé, il se jeta sur son lit.

— S’il y a la moindre chose, qu’on me réveille… Sinon, je dors. Allez… chacun à son poste.

Les autres sortirent. Une heure s’écoula, deux heures…

Soudain, M. Lenormand sentit qu’on le touchait, et Gourel lui dit :

— Debout, chef, on a ouvert la barrière.

— Un homme, deux hommes ?

— Je n’en ai vu qu’un… La lune a paru à ce moment il s’est accroupi contre un massif.

— Et les frères Doudeville ?

— Je les ai envoyés dehors, par derrière. Ils lui couperont la retraite quand le moment sera venu.

Gourel saisit la main de M. Lenormand, le conduisit en bas, puis dans une pièce obscure.