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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/257

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“813”
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— Vous ne vous êtes pas mépris sur la probité de mon subordonné. Voici votre argent. Il vous sera remis lors de votre libération… Maintenant vous allez repasser dans la chambre de « fouille ».

Lupin suivit M. Borély dans la petite pièce réservée à cet usage, se déshabilla, et, tandis que l’on visitait ses vêtements avec une méfiance justifiée, subit lui-même un examen des plus méticuleux.

Il fut ensuite réintégré dans sa cellule et M. Borély prononça :

— Je suis plus tranquille. Voilà qui est fait.

— Et bien fait, monsieur le Directeur. Vos gens apportent, à ces fonctions, une délicatesse dont je tiens à les remercier par ce témoignage de ma satisfaction.

Il donna un billet de cent francs à M. Borély qui fit un haut-le-corps.

— Ah ! ça, mais… d’où vient ?

— Inutile de vous creuser la tête, monsieur le Directeur. Un homme comme moi, menant la vie qu’il mène, est toujours prêt à toutes les éventualités, et aucune mésaventure, si pénible qu’elle soit, ne le prend au dépourvu, pas même l’emprisonnement.

Il saisit entre le pouce et l’index de sa main droite le médius de sa main gauche, l’arracha d’un coup sec, et le présenta tranquillement à M. Borély.

— Ne sautez pas ainsi, monsieur le Directeur. Ceci n’est pas mon doigt, mais un simple tube en baudruche, artistement colorié, et qui s’applique exactement sur mon médius, de façon à donner l’illusion du doigt réel.