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— Voilà.

— Eh bien ! mon vieux Kesselbach, es-tu décidé à parler ?

— Non.

— Tu as dix secondes, pas une de plus. Marco !

— Patron ?

— Dans dix secondes tu feras sauter la cervelle de monsieur.

— Entendu.

— Kesselbach, je compte : une, deux, trois, quatre, cinq, six…

Rudolf Kesselbach fit un signe :

— Tu veux parler ?

— Oui.

— Il était temps. Alors, le chiffre… le mot de la serrure ?…

— Dolor.

— Dolor… Douleur… Mme Kesselbach ne s’appelle-t-elle pas Dolorès ? Chéri, va… Marco, tu vas faire ce qui est convenu… Pas d’erreur, hein ? Je répète… Tu vas rejoindre Jérôme au bureau d’omnibus, tu lui remettras la clef et tu lui diras le mot d’ordre : Dolor. Vous irez ensemble au Crédit Lyonnais. Jérôme entrera seul, signera le registre d’identité, descendra dans les caves, et emportera tout ce qui se trouve dans le coffre-fort. Compris ?

— Oui, patron. Mais si par hasard le coffre n’ouvre pas, si le mot « Dolor »…

— Silence, Marco. Au sortir du Crédit Lyonnais, tu lâcheras Jérôme, tu rentreras chez toi, et tu me téléphoneras le résultat de l’opération. Si par hasard le mot « Dolor » n’ouvre pas le