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“813”

Altenheim à la justice, me supprimer comme prince Sernine, et réapparaître sous les traits…

— De M. Lenormand, peut-être ?

— Justement.

— Non.

— Quoi ?

M. Formerie souriait d’un air narquois et remuait son index de droite à gauche, et de gauche à droite.

— Non, répéta-t-il.

— Quoi, non ?

— L’histoire de M. Lenormand…

— C’est bon pour le public, ça, mon ami. Mais vous ne ferez pas gober à M. Formerie que Lupin et Lenormand ne faisaient qu’un.

Il éclata de rire.

— Lupin, chef de la Sûreté ! non ! tout ce que vous voudrez, mais pas ça !… il y a des bornes… Je suis un bon garçon… mais tout de même… Voyons, entre nous, pour quelle raison cette nouvelle bourde ?… J’avoue que je ne vois pas bien…

Lupin le regarda avec ahurissement. Malgré tout ce qu’il savait de M. Formerie, il n’imaginait pas un tel degré d’infatuation et d’aveuglement. La double personnalité du prince Sernine n’avait pas, à l’heure actuelle, un seul incrédule. M. Formerie seul…

Lupin se retourna vers le sous-chef qui écoutait, bouche béante.

— Mon chef Weber, votre avancement me semble tout à fait compromis. Car enfin, si M. Lenormand n’est pas moi, c’est qu’il existe… et s’il existe, je ne doute pas que M. Formerie,