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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/314

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“813”

Au jour annoncé on s’arracha le Grand Journal. À la déception de tous, les renseignements promis ne s’y trouvaient pas. Le lendemain même silence, et le surlendemain également.

Qu’était-il donc advenu ?

On le sut par une indiscrétion commise à la Préfecture de police. Le directeur de la Santé avait été averti, paraît-il, que Lupin communiquait avec ses complices grâce aux paquets d’enveloppes qu’il confectionnait. On n’avait rien pu découvrir, mais, à tout hasard, on avait interdit tout travail à l’insupportable détenu.

Ce à quoi l’insupportable détenu avait répliqué :

— Puisque je n’ai plus rien à faire, je vais m’occuper de mon procès. Qu’on prévienne mon avocat, le bâtonnier Quimbel.

C’était vrai. Lupin, qui, jusqu’ici, avait refusé toute conversation avec Me Quimbel, consentait à le recevoir et à préparer sa défense.

II

Le lendemain même, Me Quimbel, tout joyeux, demandait Lupin au parloir des avocats.

C’était un homme âgé, qui portait des lunettes dont les verres très grossissants lui faisaient des yeux énormes. Il posa son chapeau sur la table, étala sa serviette et adressa tout de suite une série de questions qu’il avait préparées soigneusement.