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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/315

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“813”
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Lupin y répondit avec une extrême complaisance, se perdant même en une infinité de détails que Me Quimbel notait aussitôt sur des fiches épinglées les unes au-dessus des autres.

— Et alors, reprenait l’avocat, la tête penchée sur le papier, vous dites qu’à cette époque…

— Je dis qu’à cette époque, répliquait Lupin…

Insensiblement, par petits gestes, tout naturels, il s’était accoudé à la table. Il baissa le bras peu à peu, glissa la main sous le chapeau de Me Quimbel, introduisit son doigt à l’intérieur du cuir, et saisit une de ces bandes de papier pliées en long que l’on insère entre le cuir et la doublure quand le chapeau est trop grand.

Il déplia le papier. C’était un message de Doudeville, rédigé en signes convenus.

« Je suis engagé comme valet de chambre chez Me Quimbel. Vous pouvez sans crainte me répondre par la même voie.

« C’est L… M… l’assassin, qui a dénoncé le truc des enveloppes. Heureusement que vous aviez prévu le coup ! »

Suivait un compte-rendu minutieux de tous les faits et commentaires suscités par les divulgations de Lupin.

Lupin sortit de sa poche une bande de papier analogue contenant ses instructions, la substitua doucement à l’autre, et ramena sa main vers lui. Le tour était joué.

Et la correspondance de Lupin avec le Grand Journal reprit sans plus tarder.

« Je m’excuse auprès du public d’avoir man-