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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/354

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“813”

Vous avez obtenu la liberté sous condition de me remettre des papiers qui m’intéressent, et vous n’avez pas la moindre notion de l’endroit où ils se trouvent. Je suis bel et bien… comment dites-vous en français ?… Roulé ?

— Vous croyez, Sire ?

— Dame ! ce que l’on connaît, on ne le cherche pas et voilà dix bonnes heures que vous cherchez. N’êtes-vous pas d’avis qu’un retour immédiat vers la prison s’impose ?

Lupin parut stupéfait :

— Sa Majesté n’a-t-elle pas fixé demain midi, comme limite suprême ?

— Pourquoi attendre ?

— Pourquoi ? Mais pour me permettre d’achever mon œuvre.

— Votre œuvre ? Mais elle n’est même pas commencée, monsieur Lupin.

— En cela, Votre Majesté se trompe.

— Prouvez-le… et j’attendrai demain midi.

Lupin réfléchit et prononça gravement :

— Puisque Sa Majesté a besoin de preuves pour avoir confiance en moi, voici. Les douze salles qui donnent sur cette galerie portent chacune un nom différent, dont l’initiale est marquée à la porte de chacune. L’une de ces inscriptions, moins effacée que les autres par les flammes, m’a frappé lorsque je traversai la galerie. J’examinai les autres portes : je découvris, à peine distinctes, autant d’initiales, toutes gravées dans la galerie au-dessus des frontons.

« Or, une de ces initiales était un D, première lettre de Diane. Une autre était un A, première lettre d’Apollon. Et ces deux noms