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“813”
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La même galerie se répétait au second étage, mais avec vingt-quatre chambres, également semblables les unes aux autres. Tout cela vide, délabré, lamentable.

En haut, rien. Les mansardes avaient été brûlées.

Durant une heure, Lupin marcha, trotta, galopa, infatigable, l’œil aux aguets.

Au soir tombant, il courut vers l’une des douze salles du premier étage, comme s’il la choisissait pour des raisons particulières connues de lui seul.

Il fut assez surpris d’y trouver l’Empereur qui fumait, assis dans un fauteuil qu’il s’était fait apporter.

Sans se soucier de sa présence, Lupin commença l’inspection de la salle, selon les procédés qu’il avait coutume d’employer en pareil cas, divisant la pièce en secteurs qu’il examinait tour à tour. Au bout de vingt minutes, il dit :

— Je vous demanderai, Sire, de bien vouloir vous déranger. Il y a là une cheminée…

L’Empereur hocha la tête.

— Est-il bien nécessaire que je me dérange ?

— Oui, Sire, cette cheminée…

— Cette cheminée est comme toutes les autres, et cette salle ne diffère pas de ses voisines.

Lupin regarda l’Empereur sans comprendre. Celui-ci se leva et dit en riant :

— Je crois, monsieur Lupin, que vous vous êtes quelque peu moqué de moi.

— En quoi donc, Sire ?

— Oh ! mon Dieu, ce n’est pas grand’chose !