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“813”
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— Impossible ! J’ai deux cents hommes dans ces ruines. Il n’a pu entrer. On l’aurait vu.

— Quelqu’un l’a vu fatalement.

— Qui ?

— Isilda.

— Qu’on l’interroge ! Waldemar, conduis ton prisonnier chez cette jeune fille.

Lupin montra ses mains liées.

— La bataille sera rude. Puis-je me battre ainsi ?

L’Empereur dit au comte :

— Détache-le… Et tiens-moi au courant…

Ainsi donc, par un brusque effort, en mêlant au débat, hardiment, sans aucune preuve, la vision abhorrée de l’assassin, Arsène gagnait du temps et reprenait la direction des recherches.

« Encore seize heures, se disait-il. C’est plus qu’il ne m’en faut. »

Il arriva au local occupé par Isilda, à l’extrémité des anciens communs, bâtiments qui servaient de caserne aux deux cents gardiens des ruines, et dont toute l’aile gauche, celle-ci précisément, était réservée aux officiers.

Isilda n’était pas là.

Le comte envoya deux de ses hommes. Ils revinrent. Personne n’avait vu la jeune fille.

Pourtant, elle n’avait pu sortir de l’enceinte des ruines. Quant au palais de la Renaissance, il était, pour ainsi dire, investi par la moitié des troupes, et nul n’y pouvait entrer.

Enfin, la femme d’un lieutenant qui habitait le logis voisin, déclara qu’elle n’avait pas quitté sa fenêtre et que la jeune fille n’était pas sortie.