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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/366

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“813”

— Oui, Sire, dit le comte après un instant, le cœur bat très régulièrement.

— Alors, quoi ? je ne comprends plus… Que s’est-il produit ?

— Si j’allais chercher le médecin ?

— Va, cours…

Le docteur trouva Lupin dans le même état, inerte et paisible. Il le fit étendre sur un lit, l’examina longtemps et s’informa de ce que le malade avait mangé.

— Vous craignez donc un empoisonnement, docteur ?

— Non, Sire, il n’y a pas de traces d’empoisonnement. Mais je suppose… Qu’est-ce que c’est que ce plateau et cette tasse ?

— Du café, dit le comte.

— Pour vous ?

— Non, pour lui. Moi, je n’en ai pas bu.

Le docteur se versa du café, le goûta et conclut :

— Je ne me trompais pas : le malade a été endormi à l’aide d’un narcotique.

— Mais par qui ? s’écria l’Empereur avec irritation… Voyons, Waldemar, c’est exaspérant tout ce qui se passe ici !

— Sire…

— Eh ! oui, j’en ai assez ! Je commence à croire vraiment que cet homme a raison, et qu’il y a quelqu’un dans le château… Ces pièces d’or, ce narcotique…

— Si quelqu’un avait pénétré dans cette enceinte, on le saurait, Sire… Voilà trois heures que l’on fouille de tous côtés.

— Cependant, ce n’est pas moi qui ai pré-