— Oui, Sire, dit le comte après un instant, le cœur bat très régulièrement.
— Alors, quoi ? je ne comprends plus… Que s’est-il produit ?
— Si j’allais chercher le médecin ?
— Va, cours…
Le docteur trouva Lupin dans le même état, inerte et paisible. Il le fit étendre sur un lit, l’examina longtemps et s’informa de ce que le malade avait mangé.
— Vous craignez donc un empoisonnement, docteur ?
— Non, Sire, il n’y a pas de traces d’empoisonnement. Mais je suppose… Qu’est-ce que c’est que ce plateau et cette tasse ?
— Du café, dit le comte.
— Pour vous ?
— Non, pour lui. Moi, je n’en ai pas bu.
Le docteur se versa du café, le goûta et conclut :
— Je ne me trompais pas : le malade a été endormi à l’aide d’un narcotique.
— Mais par qui ? s’écria l’Empereur avec irritation… Voyons, Waldemar, c’est exaspérant tout ce qui se passe ici !
— Sire…
— Eh ! oui, j’en ai assez ! Je commence à croire vraiment que cet homme a raison, et qu’il y a quelqu’un dans le château… Ces pièces d’or, ce narcotique…
— Si quelqu’un avait pénétré dans cette enceinte, on le saurait, Sire… Voilà trois heures que l’on fouille de tous côtés.
— Cependant, ce n’est pas moi qui ai pré-