On déposa Lupin sur un brancard et l’on se mit en marche vers le palais.
— Au premier étage, murmura-t-il.
On le monta.
— Au bout du couloir, dit-il, la dernière chambre à gauche.
On le porta dans la dernière chambre, qui était la douzième, et on lui donna une chaise sur laquelle il s’assit, épuisé.
L’Empereur arriva : Lupin ne bougea pas, l’air inconscient, le regard sans expression.
Puis, après quelques minutes, il sembla s’éveiller, regarda autour de lui les murs, le plafond, les gens, et dit :
— Un narcotique, n’est-ce pas ?
— Oui, déclara le docteur.
— On a trouvé l’homme ?
— Non.
Il parut méditer, et, plusieurs fois, il hocha la tête d’un air pensif, mais on s’aperçut bientôt qu’il dormait.
L’Empereur s’approcha de Waldemar.
— Donne les ordres pour qu’on fasse avancer ton auto.
— Ah ? mais alors. Sire ?…
— Eh quoi ! je commence à croire qu’il se moque de nous, et que tout cela n’est qu’une comédie pour gagner du temps.
— Peut-être… en effet… approuva Waldemar.
— Évidemment ! Il exploite certaines coïncidences curieuses, mais il ne sait rien, et son histoire de pièces d’or, son narcotique, autant d’inventions ! Si nous nous prêtons davantage