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“813”

Allait-il entrer dans les immeubles du numéro 3 ? Lupin le désira vivement, car c’eût été la preuve certaine de sa complicité avec la bande Altenheim ; mais l’homme tourna et gagna la rue Delaizement qu’il suivit jusqu’au-delà du vélodrome Buffalo.

À gauche, en face du vélodrome, parmi les jeux de tennis en location et les baraques qui bordent la rue Delaizement, il y avait un petit pavillon isolé, entouré d’un jardin exigu.

Léon Massier s’arrêta, prit son trousseau de clefs, ouvrit d’abord la grille du jardin, ensuite la porte du pavillon, et disparut.

Lupin s’avança avec précaution. Tout de suite il nota que les immeubles de la route de la Révolte se prolongeaient, par derrière, jusqu’au mur du jardin.

S’étant approché davantage, il vit que ce mur était très haut, et qu’une remise, bâtie au fond du jardin, s’appuyait contre lui.

Par la disposition des lieux, il acquit la certitude que cette remise était adossée à la remise qui s’élevait dans la dernière cour du numéro 3 et qui servait de débarras au Brocanteur.

Ainsi donc, Léon Massier habitait une maison contiguë à la pièce où se réunissaient les sept complices de la bande Altenheim. Par conséquent, Léon Massier était bien le chef suprême qui commandait cette bande, et c’était évidemment par un passage existant entre les deux remises qu’il communiquait avec ses affiliés.

— Je ne m’étais pas trompé, dit Lupin, Léon Massier et Louis de Malreich ne font qu’un. La situation se simplifie.