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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/410

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“813”

au piège la bande entière, et, sans aucun doute aussi, Louis de Malreich.

Soudain un coup de sifflet vibra quelque part, de l’autre côté de la maison.

Étaient-ce les autres, déjà ? Et une contre-attaque allait-elle se produire par le jardin ?

Mais, au signal donné, les deux hommes avaient enjambé la fenêtre. Ils disparurent.

Lupin bondit, escalada le balcon et sauta dans l’office. Au bruit des pas, il jugea que les assaillants étaient passés dans le jardin, et ce bruit était si net qu’il fut tranquille. Charolais et son fils ne pouvaient pas ne pas avoir entendu.

Il monta donc. La chambre de Mme Kesselbach se trouvait sur le palier. Vivement il entra.

À la clarté d’une veilleuse, il aperçut Dolorès, sur un divan, évanouie. Il se précipita sur elle, la souleva, et, d’une voix impérieuse, l’obligeant de répondre :

— Écoutez… Charolais ? Son fils ?… Où sont-ils ?

Elle balbutia :

— Comment ?… mais… partis…

— Quoi ! partis !

— Vous m’avez écrit… il y a une heure… un message téléphonique…

Il ramassa près d’elle un papier bleu et lut :

Renvoyez immédiatement les deux gardiens… et tous mes hommes… je les attends au Grand-Hôtel. Soyez sans crainte.

— Tonnerre ! et vous avez cru ! Mais vos domestiques ?

— Partis.