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“813”
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Nulle joie vaine ne l’émouvait, nulle exaltation victorieuse. Au fond il n’avait qu’une hâte, savoir qui était là… Louis de Malreich, le condamné à mort ? Un autre ? Qui ?

Au risque d’étrangler l’homme, il lui serra la gorge un peu plus, et un peu plus, et un peu plus encore.

Et il sentit que toute la force de l’ennemi, que tout ce qui lui restait de force l’abandonnait. Les muscles du bras se détendirent, devinrent inertes. La main s’ouvrit et lâcha le poignard.

Alors, libre de ses gestes, la vie de l’adversaire suspendue à l’effroyable étau de ses doigts, il prit sa lanterne de poche, posa sans l’appuyer son index sur le ressort, et rapprocha de la figure de l’homme.

Il n’avait plus qu’à pousser le ressort, qu’à vouloir, et il saurait.

Une seconde, il savoura sa puissance. Un flot d’émotion le souleva. La vision de son triomphe l’éblouit. Une fois de plus, et superbement, héroïquement, il était le Maître.

D’un coup sec il fit la clarté. Le visage du monstre apparut.

Lupin poussa un hurlement d’épouvante.

Dolorès Kesselbach !