L’assassin, trouvant une carte d’Arsène Lupin, l’épingla sur le cadavre. Toutes les apparences seraient ainsi contre Arsène Lupin Donc, Arsène Lupin serait le meurtrier.
— En effet… en effet… déclara Valenglay, le calcul ne manquait pas de justesse.
— Et le stratagème aurait réussi, continua M. Lenormand, si, par suite d’un autre hasard, défavorable celui-là, l’assassin, soit à l’aller, soit au retour, n’avait perdu, dans la chambre 420, son étui à cigarettes, et si le garçon d’hôtel, Gustave Beudot, ne l’y avait ramassé. Dès lors, se sachant découvert ou sur le point de l’être…
— Comment le savait-il ?
— Comment ? Mais par le juge d’instruction Formerie lui-même. L’enquête a eu lieu toutes portes ouvertes ! Il est certain que le meurtrier se cachait parmi les assistants, employés d’hôtel ou journalistes, lorsque le juge d’instruction envoya Gustave Beudot dans sa mansarde chercher l’étui à cigarettes. Beudot monta. L’individu le suivit et frappa. Seconde victime.
Personne ne protestait plus. Le drame se reconstituait, saisissant de réalité et d’exactitude vraisemblable.
— Et la troisième ? fit Valenglay.
— Celle-là s’offrit elle-même aux coups. Ne voyant pas revenir Beudot, Chapman, curieux d’examiner lui-même cet étui à cigarettes, partit avec le directeur de l’hôtel. Surpris par le meurtrier, il fut entraîné par lui, conduit dans une des chambres, et, à son tour, assassiné.
— Mais pourquoi se laissa-t-il ainsi entraîner