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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/82

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“813”

Valenglay tira sa montre et ricana :

— Je vous donne dix minutes, mon cher Lenormand.

Le chef de la Sûreté tira la sienne et scanda, d’une voix posée :

— C’est quatre de trop, monsieur le Président.


II


Valenglay le regarda, stupéfait.

— Quatre de trop ? Qu’est-ce que vous voulez dire ?

— Je dis, monsieur le Président, que les dix minutes que vous m’accordez sont inutiles. J’en ai besoin de six, pas une de plus.

— Ah ça ! mais, Lenormand… la plaisanterie ne serait peut-être pas d’un goût…

Le chef de la Sûreté s’approcha de la fenêtre et fit un signe à deux hommes qui se promenaient en devisant tout tranquillement dans la cour d’honneur du ministère.

Puis il revint.

— Monsieur le procureur général, ayez l’obligeance de signer un mandat d’arrêt au nom de Daileron, Auguste-Maximin-Philippe, âgé de quarante-sept ans. Vous laisserez la profession en blanc.

Il ouvrit la porte d’entrée.

— Tu peux venir, Gourel… toi aussi, Dieuzy.

Gourel se présenta, escorté de l’inspecteur Dieuzy.

— Tu as les menottes, Gourel ?