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lui soi-disant de la part de cette agence. J’ai cherché de ce côté-là, et j’ai découvert que l’indiscrétion commise au préjudice de M. Kesselbach et de Barbareux n’avait pu l’être qu’au profit d’un nommé Jérôme, ami d’un employé de l’agence. Si vous ne m’aviez pas ordonné de brusquer les choses, je surveillais l’huissier, et j’arrivais à Marco, puis à Lupin.

— Vous y arriverez, Lenormand, je vous réponds que vous y arriverez. Et nous allons assister au spectacle le plus passionnant du monde, la lutte entre Lupin et vous. Je parie pour vous.

Le lendemain matin, les journaux publiaient cette lettre :

« Lettre ouverte à M. Lenormand, chef de la Sûreté.


« Tous mes compliments, cher monsieur et ami, pour l’arrestation de l’huissier Jérôme. Ce fut de la bonne besogne, bien faite et digne de vous.

« Toutes mes félicitations également pour la façon ingénieuse avec laquelle vous avez prouvé au président du Conseil que je n’étais pas l’assassin de M. Kesselbach. Votre démonstration fut claire, logique, irréfutable, et, qui plus est, véridique. Comme vous le savez, je ne tue pas. Merci de l’avoir établi en cette occasion. L’estime de mes contemporains et la vôtre, cher monsieur et ami, me sont indispensables.

« En revanche, permettez-moi de vous assis-