— Son adresse ?
— Je ne sais pas.
— Mais tu as un moyen de l’avoir ?
— Non. Quand Marco a besoin de moi, il me téléphone.
— Où ?
— Ici, au ministère.
— Le choix est bon. Et toi, quand tu as besoin de lui ?
— Je lui envoie une lettre ou un message téléphonique.
— Où ?
— Poste restante, rue Milton.
— Les initiales ?
— T. L. B. N.
— Et c’est tout ce que tu sais ?
— Oui.
— Et tu trouves que ça vaut cinquante mille francs ? Tu as de l’aplomb, mon gailard.
— Vous n’avez qu’à faire surveiller le bureau de poste. Marco doit y passer chaque matin.
— Merci du conseil. Gourel ! Dieusy !
Il ouvrit la porte aux deux agents.
— Menez-moi ce bonhomme-là au Dépôt, dans un fiacre. Et moins, n’est-ce pas ? Que les journaux ne sachent rien.
— Mais tout le ministère sait déjà la vérité, chef, objecta Gourel.
— Va toujours, et soyez sage, monsieur Auguste.
L’huissier sortit docilement, entre les deux inspecteurs.
Alors, Valenglay s’écria :
— Bravo mon cher Lenormand, tout cela est admirable et digne de vous ! Mais aurez-vous l’obligeance de me dire comment vous avez manœuvré ?
— Oh ! de la façon la plus simple du monde. Je savais que M. Kesselbach s’était adressé à l’agence Barbareux, et que Lupin s’était présenté chez lui soi-disant de la part de cette agence. J’ai cherché de ce côté-là, et j’ai découvert que l’indiscrétion commise au préjudice de M. Kesselbach et