Page:Leblanc - 813, paru dans Le Journal, du 5 mars au 24 mai 1910.djvu/81

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— Aucune. Tu lui diras seulement, et tu te diras à toi-même, que, quand vous aurez à parler, il faudra choisir un endroit plus sûr que la chambre de sa sœur Germaine. Ah ! un mot encore… L’enlèvement a été très bien combiné… Les deux dames n’ont aucun soupçon… Toutes mes félicitations…

— Ah ! patron, un compliment de vous !… Et puis, ça fait tellement plaisir de vous retrouver et de travailler de nouveau sous vos ordres !

— File, mon garçon.

Et, s’adressant aux deux autres personnes qui attendaient :

— Une minute. Je reviens.

Il frappa quatre fois du doigt la porte voisine. Elle s’ouvrit. Dans cette chambre il y avait deux jeunes gens, habillés avec une élégance un peu trop recherchée, les veux vifs, l’air sympathique.

Il leur dit :

— Bonjour, les frères Doudeville. Quoi de nouveau à la préfecture ?

— Pas grand’chose, patron.

— M. Lenormand a toujours pleine confiance en vous ?

— Toujours. Après Gourel, nous sommes ses inspecteurs favoris. La preuve, c’est qu’il nous a installés ici, au Palace, pour surveiller les gens qui habitaient ce couloir au moment de l’assassinat de Chapman. Tous les matins, Gourel vient et nous lui, faisons le même rapport qu’à vous.

— Parfait ! Il est essentiel que je sois