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ARMELLE ET CLAUDE

balafraient les marges. Curieux des phrases notées il se mettait à lire, quand Armelle entra.

Il lui dit spontanément :

— Je suis content de vous voir.

— Moi aussi, fit-elle.

Une robe de laine noire la parait d’un charme simple. Elle souriait. Il la trouva très belle et ne songea pas à le lui dire.

— Passons à côté, pria-t-elle, nous serons mieux.

L’endroit était de dimensions aussi restreintes et plus sobre encore d’ornements, avec ses trois sièges et ses murs d’un ton uniformément gris. Mais par le devant, vitré du haut en bas et sur toute sa largeur comme une véranda, pénétrait la gaîté de jardins profonds dont les arbres masquaient les limites. Armelle déclara sa préférence pour les pièces exiguës.

— Mes rêves et mes méditations ne suffisent pas à remplir les grandes, aussi ai-je aménagé ces petits coins. Là je pense, là je lis, là j’écris, et je ne saurais penser où