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ARMELLE ET CLAUDE

pas plus qu’il ne la connaissait. Pourtant elle lui donna la main en toute foi.

— Nous tenterons cela, Claude, nous le tenterons loyalement. J’y apporterai ma part de vaillance et de beauté.

Un sourire joyeux les unit. L’avenir prenait un sens nouveau et adorable. Ils furent avides de ce qui serait. Armelle dit encore :

— Nous ne nous verrons plus jusque-là, seulement j’ai un caprice… Oh ! ne craignez rien, c’est le dernier… Je voudrais choisir et préparer moi-même le cadre de notre vie. Voulez-vous ?

Il inclina la tête.

Ils s’éloignèrent. Ils avançaient d’un pas ferme. Leurs silhouettes s’harmonisaient en détails de force, d’orgueil et d’élégance. Ils allaient vers un joli but, et ils y allaient avec toutes les chances de succès qu’autorise un destin favorable.