Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IV


Il y avait à l’avant de la barque des tapis éployés et des toiles multicolores qui cachaient la vétusté des planches. Tout au bout une meule de fleurs où, parmi les feuillages, jaillissaient des têtes de roses, d’œillets et d’iris, s’évaporait comme un brasier d’encens.

Étendu sur un lit de coussins, Claude était séparé des trois matelots de l’équipage par la grande courbe de la voile que le vent creusait à sa droite et derrière lui. Pour ne pas s’ouvrir, avant de revoir Armelle, au charme du pays, il ne regardait point couler le long de la rivière les plaines et les collines changeantes. Ses yeux suivaient les nuages dans le ciel sombre. La