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ARMELLE ET CLAUDE

ingénieux où d’ailleurs ils avaient trouvé allégresse et ravissement ?

— Nous ferons mieux, dit Armelle, et plus sérieusement, sans subterfuge ni inventions compliquées. La nature nous y aidera, notre désir, et aussi le passé avec ce qu’il contient de troublant.

Ils se penchèrent. À quelques mètres au-dessous d’eux, se reflétait l’image renversée de la tour. Des roseaux bruissaient. Une autre tour à droite, une autre à gauche, limitaient la vue.

Sortant de la salle, ils montèrent l’escalier. Il accédait à une plate-forme d’où l’on apercevait des tours et la houle des toits dominée par la masse gothique de la cathédrale.

Armelle s’émut, car, tout enfant, elle était venue chez une vieille cousine qui demeurait là, et, en cachette, elle gravissait souvent les marches de pierre pour rêvasser au-dessus de la ville et des dunes. Les tours l’effrayaient comme autant de prisons pleines de petites filles que la mauvaise fée tient