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ARMELLE ET CLAUDE

blait fait de syllabes inconnues. Il le répéta d’une voix haute, comme s’il appelait : « Armelle », et il eut l’impérieux désir de la voir sans plus tarder, de lui dire des mots quelconques et d’écouter les mots qu’elle lui dirait. Il monta.

Une demi-obscurité l’accueillit au seuil de la salle où mourait la lueur d’une veilleuse. Aussitôt il reconnut Armelle, debout, vêtue d’une longue robe blanche et tournée vers lui. On eût dit une apparition. Landa n’osait remuer de peur qu’elle ne s’évanouit, et il attendait un geste d’elle. La veilleuse vacillait. Tout au plus discernait-il la forme blanche. Il marcha. Par mouvements invisibles, elle recula jusqu’au mur. Claude tendit les bras. Elle disparut.

Il resta stupéfait, tout près de croire à un inconcevable prodige, d’autant qu’avant de s’éteindre la flamme, d’un éclat brusque, avait illuminé la silhouette menaçante d’un homme qui brandissait une épée.

L’excès de son effarement le fit sourire. À l’aide d’allumettes il avisa les person-