Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/119

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Jusque-là, rien que de naturel. Mais là-bas, avenue Henri-Martin, que lirait-il ?

Une voiture passait.

— Cocher, avenue Henri-Martin, no 134, et au galop.

Debout dans la voiture, il excitait le cheval, offrait des pourboires au cocher. Plus vite !… Encore plus vite !

Quelle fut son angoisse au détour de la rue de la Pompe ! Était-ce un peu de la vérité qu’il avait entrevu ?

Sur l’une des pierres de l’hôtel, ces mots étaient gravés : Destange, architecte, 1874.

Sur les immeubles voisins, même inscription : Destange, architecte, 1874.

Le contrecoup de ces émotions fut tel qu’il s’affaissa quelques minutes au fond de sa voiture, tout frissonnant de joie. Enfin, une petite lueur vacillait au milieu des ténèbres ! Parmi la grande forêt sombre où mille sentiers se croisaient, voilà qu’il recueillait la première marque d’une piste suivie par l’ennemi !

Dans un bureau de poste, il demanda la communication téléphonique avec le château de Crozon. La comtesse lui répondit elle-même.

— Allô !… c’est vous, madame ?

— Monsieur Sholmès, n’est-ce pas ? Tout va bien ?

— Très bien, mais, en toute hâte, veuillez me dire… allô !… un mot seulement…

— J’écoute.

— Le château de Crozon a été construit à quelle époque ?