Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/118

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une pharmacie voisine où Wilson éprouva le besoin de s’évanouir.

Le pharmacien et ses aides s’empressèrent. On constata que le bras était cassé, et tout de suite il fut question de chirurgien, d’opération et de maison de santé. En attendant, on déshabilla le patient qui, secoué par la souffrance, se mit à pousser des hurlements.

— Bien… bien… parfait, disait Sholmès qui s’était chargé de tenir le bras… un peu de patience, mon vieux camarade… dans cinq ou six semaines il n’y paraîtra plus… Mais ils me le paieront, les gredins ! vous entendez… lui surtout… car c’est encore ce Lupin de malheur qui a fait le coup… Ah ! je vous jure que si jamais…

Il s’interrompit brusquement, lâcha le bras, ce qui causa à Wilson un tel sursaut de douleur que l’infortuné s’évanouit de nouveau… et, se frappant le front, il articula :

— Wilson, j’ai une idée… est-ce que par hasard ?…

Il ne bougeait pas, les yeux fixes, et marmottait de petits bouts de phrase.

— Mais oui, c’est cela… tout s’expliquerait… On cherche bien loin ce qui est à côté de soi… Eh parbleu, je le savais qu’il n’y avait qu’à réfléchir… Ah ! mon bon Wilson, je crois que vous allez être content !

Et laissant le vieux camarade en plan, il sauta dans la rue et courut jusqu’au numéro 25.

Au-dessus et à droite de la porte, il y avait, inscrit sur l’une des pierres : Destange, architecte, 1875.

Au 23, même inscription.