Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/206

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les agents près de la loge de la concierge.

Sans même se donner le mot, ils traversèrent la cour en toute hâte et remontèrent l’escalier de service, seul moyen d’arriver à l’étage des domestiques par où l’évasion s’était produite.

Un long couloir à plusieurs coudes, et bordé de petites chambres numérotées, conduisait à une porte, que l’on avait simplement repoussée. De l’autre côté de cette porte, et par conséquent dans une autre maison, partait un autre couloir, également à angles brisés et bordé de chambres semblables. Tout au bout, un escalier de service. Ganimard le descendit, traversa une cour, un vestibule et s’élança dans une rue, la rue Picot. Alors il comprit : les deux maisons, bâties en profondeur, se touchaient, et leurs façades donnaient sur deux rues, non point perpendiculaires, mais parallèles, et distantes l’une de l’autre de plus de soixante mètres.

Il entra dans la loge de la concierge et montrant sa carte :

— Quatre hommes viennent de passer ?

— Oui, les deux domestiques du quatrième et du cinquième, et deux amis.

— Qu’est-ce qui habite au quatrième et au cinquième ?

— Ces messieurs Fauvel et leurs cousins Provost… Ils ont déménagé aujourd’hui. Il ne restait que ces deux domestiques… Ils viennent de partir.

— Ah ! pensa Ganimard, qui s’effondra sur un canapé de la loge, quel beau coup nous avons manqué ! Toute la bande occupait ce pâté de maisons.

Quarante minutes plus tard, deux mes-