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Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/117

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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

les bijoux, porte-monnaie, bibelots d’or et d’argent qu’elle contenait. La dame ouvrit un œil, tressaillit d’épouvante, ôta ses bagues et les tendit à l’homme comme si elle avait voulu lui épargner tout effort inutile. Il prit les bagues et la regarda : elle s’évanouit.

Alors, toujours silencieux et tranquille, sans plus s’occuper de nous, il regagna sa place, alluma une cigarette et se livra à un examen approfondi des trésors qu’il avait conquis, examen qui parut le satisfaire entièrement.

J’étais beaucoup moins satisfait. Je ne parle pas des douze mille francs dont on m’avait indûment dépouillé : c’était un dommage que je n’acceptais que momentanément, et je comptais bien que ces douze mille francs rentreraient en ma possession dans le plus bref délai, ainsi que les papiers fort importants que renfermait mon portefeuille : projets, devis, adresses, listes de correspondants, lettres compromettantes. Mais, pour le moment, un souci plus immédiat et plus sérieux me tracassait :

Qu’allait-il se produire ?

Comme bien l’on pense, l’agitation causée par mon passage à travers la gare Saint-Lazare ne m’avait pas échappé. Invité chez des amis que je fréquentais sous le nom de Guillaume Berlat, et pour qui ma ressemblance avec Arsène Lupin était un sujet de plaisanteries