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LE FARDEAU
Par MAURICE LEBLANC
Elle aurait pu être heureuse, maie elle ne le fut point, parce qu’elle avait beaucoup de poitrine.
Toute jeune, elle était chétive et maigrelette. Sa figure, assez ordinaire, ne rachetait pas cette absence de formes potelées indispensables à l’enfant. Aussi passa-t-elle inaperçue. Dans les jardins publics, les dames admiraient et caressaient sa sœur Charlotte. Eux-mêmes, les parents, établissaient une différence marquée entre leurs deux filles.