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les époux dumouchel

L’époque de la délivrance arriva. Un jeudi de novembre, Mme Dumouchel éprouva les douleurs préliminaires.

On appela la sage-femme, qui affirma d’un ton prétentieux que tout irait bien.

Les crises, qui se succédaient à intervalles égaux, se précipitèrent peu à peu. Le dénouement était proche. Soudain, à midi, le travail s’arrêta et la malade s’endormit.

Deux heures passèrent.

— C’est étrange, dit la sage-femme.

Elle attira François dans un coin :

— Il faut demander un docteur. Le cas est pressant.

Affolé, François dégringola l’escalier, courut jusqu’au boulevard Beauvoisine et ramena le docteur Barrès.

Après un long examen, le médecin avertit Dumouchel que l’abondance des eaux avait entraîné l’enfant et que celui-ci se présentait en travers.

— Il n’est que temps d’agir, conclut-il, il va falloir le retourner et le retirer par les pieds.

Il retroussa ses manches, lava ses mains et se mit à l’œuvre. De suite Berthe hurla. Elle se