le berceau, il n’y a plus rien, elle a tout mangé, la gosse.
Il eut une idée :
— Si l’on s’adressait à ta tante ?
Elle répondit :
— J’ai été la voir tantôt. Rien à en tirer. Cette sorte de dame de compagnie, qui la soigne depuis deux ou trois mois, ne la quitte pas. Elle a sur elle un empire qui m’inquiète. Je ne sais ce que cette femme manigance, mais je ne présage rien de bon. Donc, par là, il n’y a pas à chercher.
Ils réfléchirent longtemps. Puis Berthe laissa tomber ces mots :
— Je ne vois qu’un moyen, c’est de vendre une de tes obligations d’Orléans.
— Toucher à mon capital, au capital que m’a légué mon père, jamais, s’écria François, jamais, j’aimerais mieux mourir.
Il écouta cependant les explications de sa femme, s’apaisa peu à peu, et finit par se ranger à son avis.
Mais à l’heure du coucher, quand ils entrèrent dans la chambre de l’enfant, il bougonna :