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les époux dumouchel

— Au moins, reprit Dumouchel, devaient-ils nous en parler, comme les convenances l’exigeaient. D’ailleurs, voilà ce que j’en fais, de leur chiffon.

Il le déchira et en jeta les morceaux au feu.

— Si, si, dit Berthe en ricanant, nous irons au contraire, j’ai envie de voir comment ça marchera, le spectacle sera curieux.

Ils acceptèrent. Les Renaud habitaient, place du Boulingrin, une maison confortable dont leur ancien associé, Turpin, occupait le second étage. Un fumoir communiquait avec le grand salon, ce qui permettait à une vingtaine de personnes de circuler librement.

La réception fut très brillante. Les présentations terminées, on potina, on passa en revue les derniers événements. Puis Mlle Bouquet, la musicienne, se mit au piano.

— Ils ont absolument tout calqué sur nous, souffla Berthe à l’oreille de son mari.

Mais son contentement dura peu. À la pianiste succéda un flûtiste, puis un violoncelliste.

— C’est un véritable concert que vous nous offrez, s’écria galamment le beau Lamare, dont