presque naturelle, qu’as-tu ? Tu me pardonnes, pourtant ?
Et elle articula lentement, les yeux hagards :
— Jacques, est-ce que tu me crois ?
Il essaya de l’apaiser :
— Voyons, Marthe, tais-toi, je t’en prie, puisque je t’aime toujours, pourquoi me dis-tu tout cela ? pour me consoler… mais…
— Alors tu ne me crois pas ?
— Oui, seulement…
— Réponds… je le veux… oui ou non !
Il sentit qu’il fallait la tromper, la tromper à tout prix, et, mettant sur son visage une expression de franchise, il répliqua fermement :
— Si, Marthe, je le crois, en toute sincérité je te crois.
Il n’acheva pas. Marthe griffait les draps de ses mains errantes. Un grand frisson la parcourut et elle retomba en bégayant dans un dernier souffle :
— Non… non… tu ne me crois… pas…