Il se réfugiait auprès de Bertrande et implorait d’elle l’apaisement et la quiétude. Mais son mal redoublait. La jeune fille n’était plus l’amie, ni la sœur, ni celle dont l’âme baisait la sienne : elle était le but à conquérir. Il ne lui adressait le plus souvent que de dures paroles et d’âpres regards ; elle était la proie indispensable qui se dérobe. Alors, il songeait à ce qui la séparait de lui, et il s’avouait perdu.
— J’ai tué pour obtenir le bien-être de la nourriture, des vêtements, du feu. Comment ne tuerais je pas pour gagner ce paradis de volupté ?
Il la détaillait et, puérilement, en toute franchise, néanmoins, il jugeait que chaque détail valait un crime. Ne lui eût-elle accordé que la faveur de sa poitrine, n’aurait-il point trouvé tout acte suffisamment rémunéré en caressant les tièdes seins émus, en cueillant