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Page:Leblanc - L'Enthousiasme, 1901.djvu/17

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L’ENTHOUSIASME

poste, ces dames trouvèrent d’emblée le second et le troisième de ces messieurs tout aussi charmants que l’abbé Chenu. C’était un privilège de l’emploi.

Le grand jour approchait. Je tombai malade. Je n’en voulus pas moins me trainer, jaune et fiévreux, au pied de l’autel. Saint-Jore exulta d’approbation.

Et le mariage de Philippe, la même année, que de lustre en rejaillit sur la famille ! N’est-ce pas nous qui l’avions préparé ? Depuis que Philippe Darzas, chef d’atelier, puis contremaître, puis directeur de nos usines de Bellefeuille, était devenu l’associé de grand-père, son bras droit, puis-je dire, Lucienne Devrieux ne lui avait-elle pas formellement promis de le marier ? Tout Saint-Jore savait cela. On cherchait avec nous. On supputait les chances de l’une et de l’autre. Mais la considération totale nous en revint. La meilleure amie de mère, Mme Landol, femme d’un riche négociant, avait une sœur cadette dont elle prenait soin, leurs parents étant morts. Nous l’aimions beaucoup. Pour ma part, aussi loin que je remonte, l’image de Geneviève embellit des choses de mon passé. Petite fille, elle me berce sur ses genoux. Plus grande, elle consent encore à mes jeux. Puis elle entre à la Visitation où nous allons souvent la voir le jeudi. Elle a des nattes blondes sur le dos, des yeux gris, une robe marron à rubans de velours vert. Elle est pleine de gaité, et la sœur supérieure vante son application. À la sortie du couvent elle