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75 OU 155 ?
nxieusement, Paul Delroze tourna la
page, comme s’il eût espéré que ce
projet de fuite pût avoir une issue heureuse,
et ce fut pour ainsi dire le choc d’une
douleur nouvelle qu’il reçut en lisant les premières
lignes écrites, le matin suivant, d’une
écriture presque illisible :
« Nous avons été dénoncés, trahis. Vingt hommes nous épiaient… Ils se sont jetés sur nous, comme des brutes… Maintenant je suis enfermée dans le pavillon du parc. À côté, un petit réduit sert de prison à Jérôme et à Rosalie. Ils sont attachés et bâillonnés. Moi, je suis libre, mais il y a des soldats à la porte. Je les entends parler. »
« J’ai bien du mal à t’écrire, Paul. À chaque instant le soldat de faction ouvre et me surveille. On ne m’a pas fouillée, de sorte que j’ai conservé les pages de mon journal, et je t’écris vite, par petits bouts, dans l’ombre…
« … Mon journal !… Le trouveras-tu, Paul ? Sauras-tu tout ce qui s’est passé et ce que je suis devenue ? Pourvu qu’ils ne me l’arrachent pas !…