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Page:Leblanc - L’Agence Barnett et Cie, 1933.djvu/171

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GANTS BLANCS… GUÊTRES BLANCHES…

réputation d’honnête homme est inattaquable, et Olga Vaubant répond de vous. Aussi n’est-il aucunement question de vous accuser. Mais que faire ? Vous comprenez mon embarras ? Le seul coupable possible était vous, or, vous ne pouvez pas être coupable. N’est-ce pas, Olga Vaubant ?

— Non, non, dit-elle, les yeux brillants de fièvre et d’anxiété. Alors, qui accuser ? Quel moyen employer ?

— Un moyen très simple.

— Lequel ?

— J’ai tendu un piège.

— Un piège ? Mais comment ? »

Jim Barnett demanda :

« Vous avez eu avant-hier un coup de téléphone du baron de Laureins ?

— Oui, en effet.

— Lequel est venu vous voir hier ?

— Oui… oui…

— Et qui vous a apporté un lourd coffret d’argenterie aux armes de la Pompadour ?

— Le voici sur cette table.

— Le baron de Laureins, qui est ruiné, cherche à vendre ce coffret qu’il tient de ses ancêtres d’Étioles, et vous l’a laissé en dépôt jusqu’à demain mardi.

— Comment le savez-vous ?

— C’est moi, le baron. Vous avez donc montré et fait admirer cette merveilleuse argenterie autour de vous ?

— Oui.

— D’autre part, votre mère a reçu de province un télégramme la suppliant de venir auprès d’une sœur malade ?

— Qui vous l’a dit ?