cellent procédé que l’hypothèse. Ainsi, supposons que votre mari, bien que malade, ait pu, l’autre nuit, se traîner de sa chambre jusqu’ici, qu’il se soit muni de la bougie et, à tout hasard, de l’instrument oublié par le plombier, qu’il ait ouvert le coffre-fort, qu’il ait maladroitement renversé la vitrine, et qu’il se soit enfui de peur que vous n’ayez entendu, comme tout devient lumineux ! Comme il serait naturel, en ce cas, que l’on n’eût point relevé la moindre trace d’arrivée ou de départ ! Comme il serait naturel que le coffre-fort eût été ouvert sans effraction, puisque le baron Assermann, au cours des années, quand il avait la douce faveur de pénétrer dans vos appartements particuliers, a dû, bien des soirs, entrer ici avec vous, assister au maniement de la serrure, noter les déclics et les intervalles, compter le nombre de crans déplacés, et, peu à peu, de la sorte, connaître les trois lettres du chiffre. »
La « petite hypothèse », comme disait Jim Barnett, parut terrifier la belle Valérie au fur et à mesure qu’il en déroulait devant elle les phases successives. On aurait dit qu’elle les voyait revivre et se souvenait.
Éperdue, elle balbutia : « Vous êtes fou ! mon mari est incapable… Si quelqu’un est venu, l’autre nuit, ce ne peut être lui… C’est en dehors de toute possibilité… »
Il insinua :
« Est-ce qu’il existait une copie de votre collier ?
— Oui… Par prudence, il en avait fait faire une, à l’époque de l’achat, il y a quatre ans.
— Et qui la possédait ?
— Lui », dit-elle très bas.
Jim Barnett conclut joyeusement :