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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/104

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L’AIGUILLE CREUSE

— Vous dites la sixième fois ?… Et depuis quand ?

— Mais tous les jours d’avant celui-là, parbleu ! Mais alors, c’étaient d’autres machines… des gros morceaux de pierre… ou bien des plus petites assez longues qu’ils avaient enveloppées et qu’ils portaient comme le saint sacrement. Ah ! fallait pas y toucher à celles-là… Mais qu’est-ce que vous avez ? Vous êtes tout blanc.

— Ce n’est rien… la chaleur de cette salle.

Beautrelet sortit en titubant. La joie, l’imprévu de la découverte l’étourdissaient.


Il s’en retourna tout tranquillement, coucha le soir au village de Varengeville, passa, le lendemain matin, une heure à la mairie avec l’instituteur, et revint au château. Une lettre l’y attendait « aux bons soins de M. le comte de Gesvres ». Elle contenait ces lignes :

« Deuxième avertissement. Tais-toi. Sinon… »

— Allons, murmura-t-il, il va falloir prendre quelques précautions pour ma sûreté personnelle. Sinon, comme ils disent…