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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/112

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L’AIGUILLE CREUSE

— … Les dalles du sol, comme de raison, ont été respectées. Mais il est facile de se rendre compte que le maître-autel n’est plus qu’un moulage. Or, généralement, l’escalier qui descend aux cryptes s’ouvre devant le maître-autel et passe sous lui.

— Vous en concluez ?

— J’en conclus que c’est en travaillant là que Lupin a trouvé la crypte.

À l’aide d’une pioche que le comte envoya chercher, Beautrelet attaqua l’autel. Les morceaux de plâtre sautaient de droite et de gauche. Au fur et à mesure il les écartait.

— Fichtre, murmura M. Filleul, j’ai hâte de savoir…

— Moi aussi, dit Beautrelet, dont le visage était pâle d’angoisse.

Il précipita ses coups. Et soudain, sa pioche qui, jusqu’ici, n’avait point rencontré de résistance, se heurta à une matière plus dure, et rebondit. On entendit comme un bruit d’éboulement, et ce qui restait de l’autel s’abîma dans le vide à la suite du bloc de pierre que la pioche avait frappé. Beautrelet se pencha. Il fit flamber une allumette et la promena sur le vide :

— L’escalier commence plus en avant que