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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/124

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L’AIGUILLE CREUSE

tion possible avec une aiguille, et je garde le mot creuse.

— Ce qui fait aiguille creuse. J’admets que votre solution soit juste, mais en quoi nous avance-t-elle ?

— En rien, fit Beautrelet, d’un ton pensif. En rien, pour le moment… plus tard, nous verrons… J’ai idée, moi, que bien des choses sont incluses dans l’accouplement énigmatique de ces deux mots : aiguille creuse. Ce qui m’occupe, c’est plutôt la matière du document, le papier dont on s’est servi… Fabrique-t-on encore cette sorte de parchemin un peu granité ? Et puis cette couleur d’ivoire… Et ces plis… l’usure de ces quatre plis… et enfin, tenez, ces marques de cire rouge, par-derrière…

À ce moment, Beautrelet fut interrompu. C’était le greffier Brédoux qui ouvrait la porte et qui annonçait l’arrivée subite du procureur général.

M. Filleul se leva.

— Du nouveau ? M. le procureur général est en bas ?

— Non, Monsieur le juge d’instruction. M. le procureur général n’a pas quitté sa voiture. Il ne fait que passer à Ambrumésy, et il vous