Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
L’AIGUILLE CREUSE
115

Isidore faiblit, tout de suite dominé par son adversaire. C’était la fin. Une main se leva au-dessus de lui, armée d’un couteau, et s’abattit. Une violente douleur lui brûla l’épaule. Il lâcha prise.

Il eut l’impression qu’on fouillait dans la poche intérieure de son veston et qu’on saisissait le document. Puis, à travers le voile baissé de ses paupières, il devina l’homme qui franchissait le rebord de la fenêtre…


Les mêmes journaux qui, le lendemain matin, relataient les derniers épisodes survenus au château d’Ambrumésy, le truquage de la chapelle, la découverte du cadavre d’Arsène Lupin et du cadavre de Raymonde, et enfin le meurtre de Beautrelet par Brédoux, greffier du juge d’instruction, les mêmes journaux annonçaient les deux nouvelles suivantes :

La disparition de Ganimard, et l’enlèvement, en plein jour, au cœur de Londres, alors qu’il allait prendre le train pour Douvres, l’enlèvement d’Herlock Sholmès.


Ainsi donc, la bande de Lupin, un instant désorganisée par l’extraordinaire ingéniosité d’un gamin de dix-sept ans, reprenait l’offensive, et du premier coup, partout et sur tous