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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/167

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L’AIGUILLE CREUSE
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devait inévitablement réduire en bouillie la tête du faux Arsène Lupin de façon à le rendre méconnaissable.

« Autre trouvaille. Une demi-heure après, j’apprends que le cadavre de Mlle de Saint-Véran a été découvert sur les rochers de Dieppe… ou plutôt un cadavre que l’on estime être celui de Mlle de Saint-Véran, pour cette raison que le bras porte un bracelet semblable à l’un des bracelets de la jeune fille. C’est d’ailleurs la seule marque d’identité, car le cadavre est méconnaissable.

« Là-dessus je me souviens et je comprends. Quelques jours auparavant, j’ai lu, dans un numéro de la Vigie de Dieppe, qu’un jeune ménage d’Américains, de séjour à Envermeu, s’est empoisonné volontairement, et que la nuit même de leur mort leurs cadavres ont disparu. Je cours à Envermeu. L’histoire est vraie, me dit-on, sauf en ce qui concerne la disparition, puisque ce sont les frères mêmes des deux victimes qui sont venus réclamer les cadavres et qui les ont emportés après les constatations d’usage.

« Ces frères, nul doute qu’ils ne s’appelassent Arsène Lupin et consorts.

« Par conséquent, la preuve est faite. Nous savons le motif pour lequel Arsène Lupin a simulé le