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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/202

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L’AIGUILLE CREUSE

Louis Valméras l’arrêta tout de suite.

— Vous ne franchirez pas si facilement des murs de cette hauteur. Si vous y parvenez, vous serez accueilli par deux énormes molosses qui appartiennent à ma mère et que j’ai laissés au château.

— Bah ! une boulette…

— Je vous remercie ! Mais supposons que vous leur échappiez. Et après ? Comment entrerez-vous dans le château ? Les portes sont massives, les fenêtres sont grillées. Et d’ailleurs, une fois entré, qui vous guiderait ? Il y a quatre-vingts chambres.

— Oui, mais cette chambre à deux fenêtres, au second étage ?…

— Je la connais, nous l’appelons la chambre des Glycines. Mais comment la trouverez-vous ? Il y a trois escaliers et un labyrinthe de couloirs. J’aurai beau vous donner le fil, vous expliquer le chemin à suivre, vous vous perdrez.

— Venez avec moi, dit, Beautrelet en riant.

— Impossible. J’ai promis à ma mère de la rejoindre dans le Midi.

Beautrelet retourna chez l’ami qui lui offrait l’hospitalité et commença ses préparatifs. Mais, vers la fin du jour, comme il se disposait à partir, il reçut la visite de Valméras.