Aller au contenu

Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
196
L’AIGUILLE CREUSE

— Ah ! qui ? Ganimard ? Sholmès ?

— Non… du moins je ne les ai pas vus.

— Alors ?

— Une jeune fille.

Mlle de Saint-Véran, sans aucun doute ?

— Je ne sais pas… je l’ai aperçue de loin plusieurs fois dans le parc… et puis, en me penchant de ma fenêtre, je vois la sienne… Elle m’a fait des signaux.

— Tu sais où est sa chambre ?

— Oui, dans ce couloir, la troisième à droite.

— La chambre bleue, murmura Valméras. La porte est à deux battants, nous aurons moins de mal.

Très vite, en effet, l’un des battants céda. Ce fut le père Beautrelet qui se chargea de prévenir la jeune fille.

Dix minutes après il sortait de la chambre avec elle et disait à son fils :

— Tu avais raison… Mlle de Saint-Véran.

Ils descendirent tous quatre. Au bas de l’escalier, Valméras s’arrêta et se pencha sur l’homme, puis les entraînant vers la chambre de la terrasse :

— Il n’est pas mort, il vivra.

— Ah ! fit Beautrelet avec soulagement.