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L’AIGUILLE CREUSE
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voir ce nom diabolique au bas de la feuille sacrée.

— Oui, Arsène Lupin, répéta Beautrelet. L’ami de la reine n’a pas su comprendre l’appel désespéré de la mourante. Il a vécu avec le souvenir que lui avait envoyé celle qu’il aimait, et il n’a pas deviné la raison de ce souvenir. Lupin a tout découvert, lui… et il a pris.

— Il a pris quoi ?

— Le document parbleu ! le document écrit par Louis XVI, et c’est cela que j’ai tenu entre mes mains. Même apparence, même configuration, mêmes cachets rouges. Je comprends pourquoi Lupin n’a pas voulu me laisser un document dont je pouvais tirer parti par le seul examen du papier, des cachets, etc.

— Et alors ?

— Et alors, puisque le document dont je connais le texte est authentique, puisque j’ai vu la trace des cachets rouges, puisque Marie-Antoinette elle-même certifie, par ce mot de sa main, que tout le récit de la brochure reproduite par M. Massiban est authentique, puisqu’il existe vraiment un problème historique de l’Aiguille creuse, je suis sûr de réussir.

— Comment ? Authentique ou non, le docu-