Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/288

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE IX

sésame, ouvre-toi


Laiguille d’Étretat est creuse !

Phénomène naturel ? Excavation produite par des cataclysmes intérieurs ou par l’effort insensible de la mer qui bouillonne, de la pluie qui s’infiltre ? Ou bien œuvre surhumaine, exécutée par des humains, Gaulois, Celtes, hommes préhistoriques ?

Questions insolubles sans doute. Et qu’importait ? L’essentiel résidait en ceci : l’Aiguille était creuse.

À quarante ou cinquante mètres de cette arche imposante qu’on appelle la Porte d’Aval et qui s’élance du haut de la falaise, ainsi que la branche colossale d’un arbre, pour prendre racine dans les rocs sous-marins, s’érige un cône calcaire démesuré ; et ce cône n’est qu’un bonnet d’écorce pointu posé sur du vide.

Révélation prodigieuse ! Après Lupin, voilà