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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/333

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L’AIGUILLE CREUSE
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triple idiot, que je suis en train de prononcer des paroles historiques, et que Beautrelet les recueille pour nos petits-fils !

Il se mit à rire :

— Je perds mon temps. Jamais Ganimard ne saisira l’utilité de mes paroles historiques.

Il prit un morceau de craie rouge, approcha du mur un escabeau, et il inscrivit en grosses lettres :

Arsène Lupin lègue à la France tous les trésors de l’Aiguille creuse, à la seule condition que ces trésors soient installés au Musée du Louvre, dans des salles qui porteront le nom de « Salles Arsène Lupin ».

— Maintenant, dit-il, ma conscience est en paix. La France et moi nous sommes quittes.

Les assaillants frappaient à tour de bras. Un des panneaux fut éventré. Une main passa, cherchant la serrure.

— Tonnerre, dit Lupin, Ganimard est capable d’arriver au but, pour une fois.

Il sauta sur la serrure et enleva la clef.

— Crac, mon vieux, cette porte-là est solide… J’ai tout mon temps… Beautrelet, je te dis adieu… Et merci !… car vraiment tu aurais