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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/61

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L’AIGUILLE CREUSE
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d’un lit, dans une des deux chambres contiguës qu’ils occupaient.

Le lundi matin, à neuf heures, dès l’arrivée de M. Filleul, Ganimard annonça la capture qu’il avait opérée. On fit descendre le prisonnier. C’était Isidore Beautrelet.

M. Isidore Beautrelet ! s’écria M. Filleul d’un air ravi et en tendant les mains au nouveau venu. Quelle bonne surprise ! Notre excellent détective amateur, ici ! à notre disposition !… Mais c’est une aubaine ! Monsieur l’inspecteur, permettez que je vous présente M. Isidore Beautrelet, élève de rhétorique au lycée Janson de Sailly.

Ganimard paraissait quelque peu interloqué. Isidore le salua très bas, comme un confrère que l’on estime à sa valeur, et se tournant vers M. Filleul :

— Il paraît, Monsieur le juge d’instruction, que vous avez reçu de bons renseignements sur moi ?

— Parfaits ! D’abord vous étiez en effet à Veules-les-Roses au moment où Mlle de Saint-Véran a cru vous voir dans le chemin creux. Nous établirons, je n’en doute pas, l’identité de votre sosie. Ensuite, vous êtes bel et bien Isidore Beautrelet, élève de rhétorique, et même excellent élève, laborieux et de con-