Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/109

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— Je me charge de lui. S’il essaie d’agir, je vous le livre, pieds et poings liés. Si vous n’avez pas reçu de moi un coup de téléphone avant onze heures du matin, samedi, c’est que le mariage a lieu. En ce cas…

— En ce cas ?…

— Venez faire le lendemain, vers neuf heures et demie, un petit tour au Clair Logis, Ce sera dimanche, jour de congé. Nous causerons. Et si vous voulez accepter à déjeuner…

M. Rousselain haussa les épaules et bougonna :

— J’amènerai Goussot et ses hommes.

— Comme vous voudrez, Mais c’est tout à fait inutile, dit Raoul en riant. Je ne livre jamais la marchandise que bien empaquetée et bien ficelée. Ah ! j’oubliais. Ayez l’obligeance de me donner quelques lignes pour Goussot afin qu’il suspende momentanément toute opération au Vésinet. Il faut que tout soit bien calme là-bas durant cette fin de semaine.

Dominé, M. Rousselain prit une feuille de papier.

— Pas la peine, dit Raoul. Je me suis permis d’écrire la lettre. Vous n’avez qu’à signer… Oui le papier qui est là.

Cette fois, la mauvaise humeur de M. Rousselain s’évanouit. Il rit de bon cœur. Mais au lieu de signer, il préféra donner un coup de téléphone à Goussot. Ensuite, il accompagna jusqu’au bout du couloir Raoul d’Averny qui passa devant Mauléon et le groupe des policiers, avec un petit balancement harmonieux du torse sur les jambes et d’aimables inclinaisons de tête.